Fini le temps où chaque employé avait son bureau, avec ses piles de dossier, ses photos de famille et gardait sa porte close. Les pauses café étaient souvent le seul moment de lien entre les salariés. Le numérique a totalement changé la donne, et les entreprises offrent à présent de nouvelles formes de travail à leurs salariés.
Des locaux aménagés en open space
Le concept de l’open space est apparu en Europe dans les années 90, et en France il est toujours adopté par environ 20% des salariés. L’espace de travail est décloisonné pour permettre une plus grande fluidité dans la communication et une meilleure cohésion. Le dialogue entre collaborateurs se fait effectivement beaucoup plus facilement du fait d’un contact direct visuel et oral permanent. Le travail en équipe est renforcé, et la réactivité de l’entreprise aussi.
Il présente également un avantage économique important. En effet, ne pas avoir de cloisons permet d’accueillir le même nombre de salariés mais sur une surface réduite, ce qui est un atout non négligeable dans les régions où la location est onéreuse.
Ce concept présente cependant des inconvénients : l’espace est souvent impersonnel, avec un manque d’intimité important, notamment pour les appels téléphoniques. Le bruit est constant et peut induire du stress et de la fatigue. Le salarié pourra peut-être avoir l’impression d’être aussi constamment sous l’oeil de son supérieur hiérarchique.
Pour tirer profit de cet agencement, il faut limiter le nombre de personnes présentes, favoriser la circulation, créer des salles de réunion et personnaliser l’espace avec des plantes vertes et un éclairage naturel.
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Le flex office, une vision nomade du travail
Traduit en français par ‘bureau flexible’, ce nouveau concept consiste à ne pas attribuer de postes de travail individuels. Le salarié a à sa disposition son ordinateur portable et un téléphone mobile, et utilise les espaces de travail en fonction de ses besoins : salle de brainstorming pour la phase de projet, salle de réunion pour les échanges entre équipes, phone room pour passer des appels. Le travail en équipe est facilité, la communication entre les différents corps de métier plus simples, les équipes sont autonomes.
Ce dispositif a l’avantage de diminuer la surface de bureaux nécessaire, permettant à l’entreprise d’acheter un local plus petit qui engendrera donc moins de frais. Il faut cependant investir dans une connexion wifi solide, un intranet, des imprimantes, bref, tout ce qu’il faut pour avoir un espace numérique digne de ce nom.
Les desk sharing ou bureau partagé
Concept proche du flex office, le desk sharing implique que le salarié ne travaille pas uniquement au sein des locaux de l’entreprise. Basé sur le constat que le taux d’occupation d’un bureau n’est que de 60%, car de plus en plus de personnes travaillent en télétravail, temps partiel, temps partagé ou sont en congé maladie, ce nouveau concept permet d’avoir plus d’employés que de bureaux. Le salarié va pouvoir travailler dans l’entreprise, mais également de chez lui, de chez un client ou dans un café ou depuis un espace de coworking.
Ce concept est bénéficiaire pour l’entreprise comme pour les salariés : pour l’une, elle va trouver un local de taille plus petite puisqu’elle pourra optimiser l’espace et de ce fait payer moins de charges, et les autres vont limiter leurs déplacements, et de ce fait gagner du temps pour eux et établir un meilleur équilibre vie personnelle / vie professionnelle. Moins de temps dans les transports et des horaires plus flexibles sont des atouts qui vont réduire le stress et donc optimiser la performance des salariés.
L’espace de coworking
Si le concept n’est pas nouveau, il se développe beaucoup depuis quelques années. Au 19eme siècle, les artistes se regroupaient ainsi dans des locaux partagés, comme dans La Ruche à Montparnasse. À présent, on y vient plutôt avec un ordinateur qu’avec un pinceau, mais c’est toujours le partage d’idée et l’esprit de communauté qui y prévaut. Les travailleurs salariés comme les indépendants peuvent y partager des locaux. Les espaces de coworking sont utiles pour rencontrer des clients ou des fournisseurs dans une salle de réunion, ou bien être au côté d’autres indépendants. Cela leur permet par le même temps de développer leur réseau professionnel.
Pour les entreprises qui disposent de grands locaux, c’est une excellente façon de rentabiliser leur espace en le louant pour quelques heures ou quelques jours à des professionnels. C’est aussi la possibilité d’avoir accès à des fonds de commerce prestigieux, même pour des PME qui n’ont ainsi pas les contraintes liées à un bail 3-6-9, tout en jouissant de services multiples.
Le télétravail
De plus en plus plébiscité, le télétravail va certainement faire partie intégrante de notre vie. Le salarié travaille de chez lui, régulièrement et de sa propre volonté, pour effectuer des tâches qu’il aurait pu faire au sein de l’entreprise. Avec tous les outils technologiques à sa disposition, internet, téléconférence, cloud, sa présence physique peut être dématérialisée.
Le travail à distance permet d’avoir des horaires flexibles, sans contrainte de transport, mais il va falloir créer une limite entre vie privée et travail, ce qui peut être difficile à établir. Le droit à la déconnection est important !
Le remote est du télétravail à plein temps. Il conviendra par exemple aux fonctions IT tels qu’ingénieurs informatiques et data scientists, ou aux start-ups qui n’ont pas les moyens financiers nécessaires à la location ou l’achat de locaux. Le travail d’équipe pourra par contre s’avérer être plus difficile en l’absence d’une culture d’entreprise.
Le nomadisme numérique
Les travailleurs qui pratiquent le nomadisme numérique voyagent fréquemment et exercent une profession qui n’exige généralement qu’un ordinateur et une connexion internet de bonne qualité. Ce mode de vie est notamment plébiscité par les consultants, développeurs informatiques, traducteurs, rédacteurs, graphistes et même professeurs, grâce à l’essor des cours à distance. Tous ces travailleurs indépendants sont parfois amenés à utiliser les espaces de coworking pour des réunions clients ou pour travailler sur des projets avec d’autres indépendants.
Ces nouvelles formes de travail demandent plus ou moins de flexibilité de la part des salariés, et on peut y perdre en contact humain. Pour les entreprises, elles ont souvent à y gagner car elles ont moins de frais puisque leurs dépenses immobilières sont réduites, voire même inexistantes dans le cas du remote, et également moins d’absentéisme et de stress dû au fait qu’il y a un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle chez les salariés.
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